Dans les premières années de Clauger, chaque nouveau collaborateur doublait quasiment la taille de l’entreprise.

Une période de croissance rapide, mais aussi de fragilité, marquée par un phénomène typique : plusieurs anciens collaborateurs sont devenus des concurrents directs.

Avec le recul, Frédéric Minssieux identifie un mécanisme fréquent dans les petites structures : la tendance à tout garder pour soi, par peur de perdre le contrôle ou l’expertise.

Or, cette logique crée un biais culturel :

  • elle limite l’autonomie des équipes,
  • elle freine la montée en compétence,
  • elle rend l’entreprise vulnérable en cas de départ.

 

Ce témoignage rappelle que le partage du savoir n’est pas un risque, mais une condition du développement durable.

La structuration, la documentation, l’accompagnement des talents sont essentiels pour éviter que l’expertise individuelle devienne un point de fragilité.

Pour les dirigeants, l’enjeu est clair : transformer la connaissance en capital collectif plutôt qu’en avantage individuel.